zoheck
Ben quoi ?!..
Jeudi 8 décembre 2011 à 22:15
CYRANO
Vous voudriez de ma bouche tenir
Comment la lune est faite, et si quelqu'un habite
Dans la rotondité de cette cucurbite ?
DE GUICHE, criant
CYRANO
Vous devinez ?
DE GUICHE
Non !
CYRANO
La marée !...
A l'heure où l'onde par la lune est attirée,
Je me mis sur le sable -après un bain de mer-
Et la tête partan la première, mon cher,
-Car les cheveux, surtout, gardent l'eau dans leur franges !-
Je m'enlevai dans l'air, droit, tout droit, comme un ange.
Je montais, je montais, doucement, sans efforts,
Quand je sentis un choc !... Alors...
DE GUICHE, entraîné par la curiosité et s'asseyant sur le
banc
Alors ?
Vous voudriez de ma bouche tenir
Comment la lune est faite, et si quelqu'un habite
Dans la rotondité de cette cucurbite ?
DE GUICHE, criant
Mais non ! Je veux... CYRANO Savoir comment j'y suis monté. Ce fut par un moyen que j'avais inventé. DE GUICHE, découragé C'est un fou ! CYRANO, dédaigneux Je n'ai pas refait l'aigle stupide De Regiomontanus, ni le pigeon timide D'Archytas !... DE GUICHE C'est un fou, -mais un fou savant. CYRANO Non, je n'imitai rien de ce qu'on fit avant ! De Guiche a réussi à passer et il marche vers la porte de Roxane. Cyrano le suit, prêt à l'empoigner. J'inventai six moyens de violer l'azur vierge ! DE GUICHE, se retournant Six ? CYRANO, avec volubilité Je pouvais, mettant mon corps nu comme un cierge, Le caparaçonner de fioles de cristal Toutes pleines des pleurs d'un ciel maturinal, Et ma personne, alors, au soleil exposée, L'astre l'aurait humée en humant la rosée ! DE GUICHE,surpris et faisant un pas vers Cyrano Tiens ! Oui, cela fait un ! CYRANO, reculant pour l'entraîner de l'autre côté Et je pouvais encor Faire engouffrer du vent, pour prendre mon essor, En raréfiant l'air dans un coffre de cèdre Par des miroirs ardents, mis en icosaèdre ! DE GUICHE, fait encor un pas Deux ! CYRANO, reculant toujours Ou bien, machiniste autant qu'artificier, Sur une sauterelle aux détentes d'acier, Me faire, par des feux sucessifs de salpêtre, Lancer dans les prés bleus où les astres vont paître ! DE GUICHE, le suivant, sans s'en douter, et comptant sur ses doigts Trois ! CYRANO Puisque la fumée a tendance à monter, En souffler dans un globe assez pour m'emporter ! DE GUICHE, même jeu, de plus en plus étonné Quatre ! CYRANO Puisque Phoebé, quand son acte est le moindre, Aime sucer, ô boeufs, votre moelle... m'en oindre ! DE GUICHE, stupéfait Cinq ! CYRANO, qui en parlant l'a amené jusqu'à l'autre côté de la place, près d'un banc Enfin, me plaçant sur un plateau de fer, Prendre un morceau d'aimant et le lancer en l'air ! Ca, c'est un bon moyen : le fer se précipite, Aussitôt que l'aimant bien vite, et cadédis ! On peut monter ainsi indéfiniment. DE GUICHE Six ! -Mais voilà six moyens excellents !... Quel système Choisîtes-vous des six, Monsieur ? CYRANO Un septième ! DE GUICHE Par exemple ! Et lequel ? CYRANO Je vous le donne en cent ! DE GUICHE C'est que ce mâtin-là devient intéressant ! CYRANO,faisant le bruit des vagues avec de grands gestes mystérieux Houüh ! houüh ! DE GUICHE Eh bien ! |
Vous devinez ?
DE GUICHE
Non !
CYRANO
La marée !...
A l'heure où l'onde par la lune est attirée,
Je me mis sur le sable -après un bain de mer-
Et la tête partan la première, mon cher,
-Car les cheveux, surtout, gardent l'eau dans leur franges !-
Je m'enlevai dans l'air, droit, tout droit, comme un ange.
Je montais, je montais, doucement, sans efforts,
Quand je sentis un choc !... Alors...
DE GUICHE, entraîné par la curiosité et s'asseyant sur le
banc
Alors ?
Jeudi 14 avril 2011 à 15:42
http://laudanum.over-blog.com/
Le blog de la revue Laudanum...
Mardi 12 avril 2011 à 23:43
Bientôt pour vos jolis petits yeux : les chroniques de la Lune ! =D
-qu'est-ce que ça sonne naze comme nom...-
Mardi 12 avril 2011 à 11:20
(Promis, ça fait pas mal !)
Lundi 11 avril 2011 à 19:18
Etre mal dans ma peau. Ca ne m'arrive pas souvent.
Je voudrais du soleil comme hier, une petite brise qui sent l'herbe coupée et les fleurs. Et m'allonger dans le jardin, sur une couverture rêche. C'est agréable d'avoir le regard au ras de la pelouse. On a un autre regard sur le monde. Et les cloportes sont marrants.
Tout cela est réalisable. Je l'ai fait hier, l'espace d'une heure.
Ce qui serait moins réalisable c'est ce que je souhaite en plus : qu'un gros ours des cavernes sorte du marais et vienne s'allonger contre moi. Mais des ours y'en a pas tellement en France, encore moins dans un marais. Et puis ce qui serait bien aussi c'est qu'il me tende du miel avec un joli sourire. Mais un ours ça ne distribue pas de miel et ça ne sourit pas. Oh oui, du soleil, de l'herbe, du miel et un gros nounours.
Tout ce qu'il faudrait pour arrêter le temps. Arrêter de penser. Arrêter de se sentir mal.
Vivement ce weekend ouais... Je pourrais de nouveau m'allonger sur cette tiède pelouse, et cette fois-ci toute la journée si cela me chante. Et qui sait, si Q.B.S.D.N.C (oui les initiales de son nom sont nombreuses) ramène de quoi je l'aurais peut-être mon ours bleu...!
Je voudrais du soleil comme hier, une petite brise qui sent l'herbe coupée et les fleurs. Et m'allonger dans le jardin, sur une couverture rêche. C'est agréable d'avoir le regard au ras de la pelouse. On a un autre regard sur le monde. Et les cloportes sont marrants.
Tout cela est réalisable. Je l'ai fait hier, l'espace d'une heure.
Ce qui serait moins réalisable c'est ce que je souhaite en plus : qu'un gros ours des cavernes sorte du marais et vienne s'allonger contre moi. Mais des ours y'en a pas tellement en France, encore moins dans un marais. Et puis ce qui serait bien aussi c'est qu'il me tende du miel avec un joli sourire. Mais un ours ça ne distribue pas de miel et ça ne sourit pas. Oh oui, du soleil, de l'herbe, du miel et un gros nounours.
Tout ce qu'il faudrait pour arrêter le temps. Arrêter de penser. Arrêter de se sentir mal.
Vivement ce weekend ouais... Je pourrais de nouveau m'allonger sur cette tiède pelouse, et cette fois-ci toute la journée si cela me chante. Et qui sait, si Q.B.S.D.N.C (oui les initiales de son nom sont nombreuses) ramène de quoi je l'aurais peut-être mon ours bleu...!