Bon ! Une fiche de présentation...

-ça m'énerve déjà-

... En fait je me rend compte que c'est comme dans la réalité: j'aimerai que les gens me connaissent déjà, sans que j'ai à aller vers eux, parler avec eux, faire des trucs avec eux, les consoler, les écouter se plaindre, les supporter et au final les abandonner. Des amis quoi. Oui je me rend compte que ça me saoûle n'importe où, en fait, de devoir parler de moi. De devoir avancer vers les autres. De devoir faire un effort quoi... un effort de... Comment on nomme cela déjà ? Ah oui ! un effort de sociabilité !

-ouh le vilain gros mot-

Et cela commence mal. A peine une dizaine de lignes et voilà déjà étalés 1 hors-contexte, 1 tare psychologique et au moins 2 fautes de français.

-passe à la suite qu'on n'y passe pas la nuit...-

Derrière mon écran, en train de frapper mon clavier, je soupire, je tape des doigts, je ronchonne et je tripote nerveusement de temps à autre un ignoble bouton d'acné. Heureusement mon esprit n'est pas totalement concentré sur cette tâche (qu'est l'écriture de cette fichue 'présentation') grâce à la musique que j'ai mis en bas et qui remplie toute la maison. Trust. Pour ceux qui ont une curiosité déplacée.

-on s'en fouuuut... balance leurs des trucs terre-à-terre tiens...-

J'aime pas mal de choses, comme tout être vivant (Tiens d'ailleurs je me demande ce que peux bien aimer une Streptococcus. 'doit pas y avoir grand chose d'intéressant dans un yaourt. Enfin moi je dis ça, je n'y ai jamais vécu...).
Dans la première classe des choses que j'aime; il y a Paris.
[je laisse passer les soupirs, les exclamations, les haussements de sourcils, les éclats moqueur de rire et éventuelles insultes]
J'aime Paris.
Non ce n'est pas bon.
J'adore Paris.
Toujours pas cela...
J'adoooOOOOOOoooooore PARIIIIIIIIIS !!!
Bon sang quelle horreur, cela fait "fan hystérique de Tokyo Hotel" comme qui dirait l'autre.
Enfin bref.
Ouiii... Je saiiis : Paris c'est moche ça pue ça mérite pas de vivre c'est remplie de cons de racailles de pecnos de ploucs de bourges, il pleut de la suie et des crottes de chiens, sans parler des pigeons des vieux qui puent dans le métro (ça fait deux fois 'pue' là non ? tant pis c'est Paris on s'en fout, c'est normal) Paris la laide la désillusion la grosse merde la masse informe, la dangeureuse la vicieuse la perverse la traitre... Paris c'est triste, Paris c'est gris. Mais comme tagait encore un autre sur ce mur de parpaing: le gris c'est grisant.

-oui... deuxième tare psychologique: tu es amoureux de Paris-

Pour faire l'inverse, je vais passer à ce que je n'aime pas.
J'aime pas du tout, en première classe bien sûr, je n'aime pas....
Ca aussi cela m'ennuie, cela m'énerve, cela me saoûl....
Je m'explique.. Tout ce que j'aime bien, je le déteste aussi. Et ce que je déteste, me plait. Marre des stéréotypes. Et surtout du premier que l'homme inventa: le bien et le mal, le noir et le blanc, le chocolat et la vanille... Chez moi tout est gris. Et on le sait : le gris ... c'est grisant !

-je décèle déjà une légère contradiction venant de toi, qui a mon avis est bien plus importante encore-

Je me marre toute seule là... Il faut dire que des gens qui gueulent tous ensemble à l'unisson 'an-ti-so-cial' c'est... désopilant. Il n'y a vraiment que l'Humanus pour être aussi paradoxal.
Cela m'exaspère.
Je vais mettre autre chose.
Les Blues Brothers.
Cela met toujours de bon humeur.

-cette nuit j'ai rêvé que je faisais de la cuisine avec les Simpsons. Barth était chiant: il n'était jamais content. Mais c'était bien parce que Homer n'était pas dans nos pattes à vouloir tout bouffer. Il ne doit pas beaucoup aimer les carottes rapées je suppose-

Ah oui ! La présentation...

Je suis un monstre.
Pas en tant qu'humain, hein. Mais parmis eux.
Un jour; je ne me souviens plus trop pourquoi mais j'ai dû être très méchante ou un truc du même genre; j'ai reçut ces mots par la poste : "Désolé d'exister".
Y a-t-il quelqu'un d'autre ici qui pourrait se vanter d'avoir fait écrire cela à un ami ?
Ce petit évènement insignifiant pourrais, je pense, marquer le début de ma métamorphose en monstre.
Je n'exsagère rien.
Je suis de ceux qui restent complètement froid et immobile au cinéma devant la pire scène d'un film d'horreur. Comtemplant avec fascination et un esprit scientifique glacial. Tout comme le comte de Monte-Cristo le faisait des exécussions publiques. Jamais plus je ne détourne les yeux des victimes, fictives ou réelles, quand elles se font massacrer, torturer, démembrer; enfants, criants ou suppliants. Mais je n'ai jamais pu regarder dans son entier ce reportage sur le commerce illicite des fourrures animales. Je n'ose même pas écrire plus cruement dessus comme je l'ai fait juste avant.
Pourtant je suis aussi de ceux qui abandonnent les animaux au bord de la route. Et qui ne se retournent même pas quand ils lancent des appels plaintifs.
Je suis de ceux qui souhaitent très souvent la mort des personnes. Et qui osent verser une larme lorsque cela arrive pour l'une d'elle.

-arrète-

Oups.
Nous sommes sencés écrire des choses désopilantes, si je me souviens bien ?
Eh bien quoi ?
Vous n'aimez pas l'humour noir ?
Et pourquoi ne serait-il pas blanc ?
De toute façon je préfèrerais l'appeller 'gris'.
Humour gris.
Parce que le gris, c'est grisant.